samedi 18 février 2012

Hédoniste

« J’ai connu des moments pas faciles, dus au fait que je sois parti du plus bas. Il faut franchir les étages pas à pas, ce n’est pas parce qu’on arrive en haut qu’il faut se prendre pour quelqu’un d’autre. La réussite d’un tournoi c’est la réussite d’un groupe. J’ai encore tellement de choses à faire dans le football, tellement de plaisir à prendre… Nous ne sommes que des footballeurs, rien d’autre.
(…) Il faut de la discipline tout en gardant la culture africaine. Je suis capable de m’adapter. Avec mes joueurs, c’est moi qui amène le « Bose » (une marque d’enceintes, ndlr) dans le vestiaire, c’est moi qui mets la musique parce que j’adore ça. Quand les joueurs partent à l’échauffement, moi je reste dans le vestiaire avec la musique à fond. S’il y a quelqu’un qui passe, il se dit « mais qu’est-ce qu’il fait celui là ? ». Je me concentre, je chante. Je ne suis pas un moine, j’adore la vie, sortir, prendre du plaisir. Il y a un adjectif : hédoniste. Je veux prendre le plus de plaisir possible dans tout ce que je fais. Si je ne prends pas de plaisir, je m’ennuie. Et je n’aime pas m’ennuyer. »
Ainsi parle Hervé Renard, l’homme qui a fait gagner la CAN 2012 aux Chipolopolos de Zambie. Un discours qui exècre la langue de bois et la démagogie. Celui d’un authentique amoureux du foot. Modeste, lucide et humain. Alors, à bientôt Hervé pour vider une coupe de roteuse!

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